Infos sur l'ours > Un événement : un pacte local pour l'ours

Publié le 28/07/2016

Le FIEP vient de rendre publique « l' Initiative pour l’ours en Béarn » demandant le renforcement de deux ourses.

Un pacte signé par des maires et des bergers de la vallée d'Aspe, des élus territoriaux, avec l'appui de la Région Nouvelle Aquitaine.

 

Un  événement: un pacte local pour l’ours

Le combat pour le renforcement de l’ours en Béarn vit des moments historiques

Le renforcement d’ourses en Béarn a recueilli 50% de votes favorables d’élus régionaux et départementaux le 1er juillet au Comité de massif (volet ours de la SPVB). La région Nouvelle Aquitaine s’est prononcée officiellement en sa faveur.  C’est déjà un événement qui fait date.

Suite à cela, les opposants dont l’IPHB se sont mobilisés, parfois avec des moyens de pression, des graffitis, etc.

Au delà de ces postures, la cohabitation avec l’ours est un fait dans le Haut Béarn (64).

 

Nous n’en voulons pour preuve que notre « Initiative pour l’ours en Béarn » demandant le renforcement de deux ourses.

Elle a été signée par la moitié des bergers (16 sur 31) actuellement directement concernés par la présence de l’ours sur les estives de la Vallée d’Aspe et par 5 maires (Etsaut, Borce, Bedous, Accous, Cette Eygun) parmi les plus concernés par la présence de l’ours aujourd’hui. Des conseillers départementaux et régionaux (A.Berdou, JF.Blanco, A.Sainte Marie) ont cosigné cette demande avec le FIEP et la SEPANSO 64. Elle a été transmise au Ministère de l’Environnement.

Cela  démontre bien l’évolution de l’acceptation sociale locale et la crainte de ce que Patrimoine disparaisse. Il n’y a plus une situation monolithique. En plus de la majorité des citoyens des Pyrénées (cf. enquêtes d’opinion), il y a des élus, des bergers, des acteurs du tourisme qui sont favorables à la conservation de cette espèce.

Les voix qui s’élèvent contre l’ours sont souvent le fait d’éleveurs qui ne vivent pas au quotidien avec l’ours et que l’on veut effrayer pour des raisons d’élections locales ou professionnelles, avec souvent des arguments à connotation « populiste et xénophobe ».

Le simple remplacement des 2 dernières femelles tuées par l’homme dans notre département ne va pas changer fondamentalement  la vie des bergers en montagne. Tout le monde le sait.

C’est « un chiffon rouge » que certains agitent pour masquer les vrais problèmes. On aimerait que ces mêmes leaders se manifestent contre la baisse dramatique des aides publiques (notamment européennes) aux installations fromagères en montagne et au transport par hélicoptère et  au muletage. C’est là-dessus que la survie du berger en estive est en péril et pas à cause de quelques malheureux ours qui font moins de dégâts que les chiens. Mais point de manifs ni de graffitis sur ce sujet pourtant vital pour la survie du pastoralisme en estive ! Qui défend vraiment le berger transhumant et la petite exploitation d’élevage?

Pour nous, La présence de l’ours a été, est et sera un atout pour le maintien des bergers en montagne. Beaucoup d’aides ont été créées et financées grâce à la présence de l’ours (héliportages, radiotéléphones, aides au gardiennage, clôtures et patous, etc.). Son image est même devenue une marque pour mieux vendre le fromage fermier ("Pé descaous »). Sa présence a donné pendant des années « un bonus » pour financer les mises aux normes des cabanes. Pour nous, il faut maintenir le berger et l’ours dans une formule « gagnant / gagnant » et c’est possible en Béarn.

De plus, à un moment où, au sein de la Communauté des communes de la vallée d’Aspe, une démarche de promotion touristique nouvelle s’appuie sur la nature, avec la création d’un « Pôle ours » à Borce et à Etsaut, (s’appuyant sur un sentier d’interprétation sur l’ours, Parc ours, la Maison du Parc National) ce serait le comble que l’espèce disparaisse.

Ce document « Initiative pour l’ours en Béarn » est un « pacte » entre les signataires,  articulé autour de trois axes :

·         Un renforcement de 2 femelles pour éviter l’extinction en recréant un noyau de population avec les 2 mâles existant.

La restauration de l’ours ne doit s’accompagner d’aucune contrainte supplémentaire (maintien des dispositions départementales existantes en matière de chasse et d’exploitation forestière).

·         Maintien des aides aux bergers en zone à ours : gardiennage, maintien des patous, des radiotéléphones, du portage, etc. Application du protocole « ours à problèmes », allant jusqu’au retrait d’une ourse introduite si nécessaire, avec remplacement immédiat par une autre.

·         Valoriser la présence de l’ours et soutenir, par des aides publiques et des partenariats, les initiatives et les projets de valorisation économique de la présence de l’ours (pastoralisme, tourisme, etc.).

 

 

Cet article fait partie du sujet : Actions du FIEP

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