Oursons égarés ou orphelins : une coopération européenne nécessaire !
Photo Abruzzo web
Lorsque les populations d’ours
augmentent, le phénomène d’oursons « orphelins » ou « égarés »
dès leurs premiers mois, devient fréquent.
Songeons aux cas de Villarina,
Lara, Molina dans les Monts cantabriques, Auberta dans les Pyrénées centrales.
Cette année, à nouveau, un
cas se pose dans les Abruzzes, où une oursonnne de 3 mois, pesant à peine 3 kg
a été retrouvée, il y a une semaine, dans un état physique préoccupant. La mère
n’était plus dans le secteur, selon les recherches effectuées, avant de
capturer l’oursonne.
L’oursonne a été placée dans
un enclos, à l’abri de la présence humaine, afin de permettre éventuellement un
relâcher dans la nature.
Ce qui inquiète les autorités
c’est qu’un cadavre de loup a été retrouvé à proximité et que non loin de là,
en 2014, on avait retrouvé 10 renards empoisonnés. Heureusement, les recherches
avec des chiens antipoison n’ont pas révélé de présence d’appâts empoisonnés.
Tous ces exemples démontrent
bien, qu’au niveau de l’Europe du sud, il serait indispensable que les administrations
responsables du suivi et de la gestion des populations d’ours travaillent
ensemble afin d’établir des protocoles de gestion de ces oursons orphelins, de
la captivité pendant les soins, des instruments de suivi à placer sur ces
animaux lors de leur retour à la nature et des protocoles vétérinaires pour
préserver avant tout leur vie.
Au lieu que chaque pays ou chaque
région autonome développe ses propres outils, pourquoi ne pas élaborer un
projet LIFE européen entre l’Espagne, la France, l’Italie, voir la Croatie et
la Slovénie, pour traiter des cas d’oursons « orphelins » mais aussi
d’adultes blessée ou malades dont la survie nécessite une intervention humaine.
Le cas de l’ourse adulte, trouvée
agonisante dans les Asturies, le 14 avril dernier, n’en est que la dernière
illustration.
A un moment, où chacun a
besoin de faire des économies de fonctionnement, cette mutualisation paraît
plus que souhaitable et permettrait, en plus, l’échange d’expériences pour faire
progresser plus vite les protocoles de capture, de soins, de retour à la vie
sauvage de ces animaux.
C’est la proposition du FIEP
Groupe ours Pyrénées.
De plus, peut-être que l’un
de ces animaux, une femelle, pourrait être relâchée dans les Pyrénées
occidentales espagnoles ou françaises…
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