Le texte de ce livre plaide sans ambiguïté pour l’ours. C’est la place que l’ours tient dans la longue marche des sociétés humaines qui milite d’elle-même pour laisser cet animal en paix dans tous les pays où il a pratiquement disparu. En effet, l’ours est l’animal avec lequel l’homme entretient des rapports suivis les plus nombreux, dont certains de nature religieuse et ceci depuis des millénaires dans tout l’hémisphère nord. Ces relations sont permanentes et attestées par des vestiges et des témoignages innombrables. Contestée par certains, la religion de l’ours a non seulement existé mais existe encore aujourd’hui, pratiquée par quelques groupes ethniques de la Sibérie occidentale. Ainsi l’ours n’est pas un animal commun mais un animal reconstruit par l’imaginaire de l’homme qui fabule d’autant plus que l’ours est perçu comme notre propre ancêtre : l’homme-ours, c’est-à-dire l’homme sauvage, progéniture hybride d’une femme et d’un ours. Ce livre nous introduit dans un labyrinthe hors de l’espace et du temps pour retrouver notre frère inconnu tout en esquissant les fondements de la plus ancienne religion connue de l’humanité.

28,5 x 22,5 cm, 224 pages. Prix : 16 €