Publié le 27/03/2018
Enfin, l’Etat veut sauver l’ours : un monument du patrimoine Béarnais !
Aujourd’hui, nous saluons la décision de Nicolas Hulot de lâcher deux femelles en Béarn. Voir notre communiqué dans "La suite du texte"
COMMUNIQUÉ DU FIEP GROUPE OURS PYRÉNÉES
Enfin, l’Etat veut sauver l’ours : un monument du patrimoine Béarnais !
C’est la seule partie des Pyrénées où l’ours brun a survécu sans interruption. Il était sur le point de disparaître (1-2 mâles).
Pourtant, la charte de l’IPHB de 1994, le 2ème contrat de charte de 2004, prévoyaient de renforcer la population s’il n’y avait pas assez de femelles…
Fin 2004, quand la dernière femelle Cannelle a été tuée, tout le monde pensait que 2 femelles seraient lâchées. Il n’en fut rien, pas plus qu’après des années de consultations, de réunions, entre 2008 et 2016…dont la conclusion était qu’il fallait introduire des femelles pour éviter l’extinction en Béarn.
La Loi française, les directives européennes signées par la France, l’éthique, imposaient à l’état d’éviter l’extinction, dans la partie occidentale des Pyrénées, de cette espèce protégée, prioritaire.
Depuis une dizaine d’années, aucun gouvernement n’a eu le courage politique de prendre cette décision.
Aujourd’hui, nous saluons la décision de Nicolas Hulot de lâcher deux femelles en Béarn.
Ces deux femelles ne font que remplacer les femelles Claude (1994) et Cannelle (2004), tuées de la main de l’homme.
Comme le FIEP s’y est engagé envers les maires et les bergers qui ont soutenu, en 2016, avec la SEPANSO PA, son initiative en faveur du renforcement de deux ourses, il est attaché à ce que ce renforcement se fasse sans nouvelles contraintes, en maintenant les aides au gardiennage liées à la présence de l’ours, en valorisant sa présence, en appliquant si besoin le protocole « ours à problèmes ».
Si un des animaux introduits a un comportement aberrant, il devra être retiré et remplacé de suite par un autre. Ce qui compte c’est de sauver l’espèce.
En Béarn, c’est là que les habitats sont bien conservés, c’est là que les mesures de cohabitation avec l’élevage ont été inventées et maintenues depuis des décennies, grâce aux initiatives associatives, aux fonds publics de l’Etat, de l’Europe, des Collectivités et à la volonté d’éleveurs-bergers en estive.
Il n’était pas imaginable que tant d’efforts humains et financiers aboutissent à la disparition d’une espèce protégée alors que nous incitons d’autres pays moins riches à protéger leurs éléphants, leurs rhinocéros, leurs tigres, etc. ou les ours blancs.
L’ours brun fait partie du patrimoine culturel et naturel des béarnais, des pyrénéens et de tous les français.
Ses dommages au bétail sont occasionnels et limités en Béarn et guère supérieurs à ceux des chiens.
La présence de l’ours a contribué à maintenir un pastoralisme vivant avec la présence de femmes et d’hommes en montagne (aides au gardiennage (éleveur ou salarié) jusqu’à 2500€/mois en estive, Patous, clôtures, portage du matériel, radiotéléphones, valorisation du fromage, rénovation des cabanes…).
La cohabitation est possible, pour que l’ours et le berger puissent vivre ensemble dans les Pyrénées !
FIEP- Groupe Ours Pyrénées