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Cannelito et Néré sont sortis mais ils ne sont pas les seuls…

L’hiver 2013-2014 a été caractérisé par des températures plutôt clémentes et un enneigement peu important à basse altitude, à certaines périodes.

Au cours de ces périodes, où la neige a fondu grâce au redoux, les ours sont sortis pour rechercher de la nourriture. Des faines nombreuses, tombées au sol à l’automne, se sont conservées sous la neige.

Mi janvier et mi mars, les naturalistes du FIEP Groupe ours Pyrénées ont relevé des traces de l’ours Néré en Béarn (Cf. photo). Mi mars également et simultanément, d’autres membres du Réseau  ours brun de suivi, coordonné par l’ONCFS, ont détecté la présence de Cannelito en Bigorre.

Dans les Pyrénées centrales, les services de la faune du Val d’Aran ont détecté des ours actifs lors de redoux au mois de février. Mi mars, c’est  aussi en Haute Garonne que les températures printanières ont provoqué des observations d’indices frais.

Dans les Monts cantabriques, selon le FAPAS, ce phénomène a été observé également cet hiver en janvier, février et mars : des femelles suitées d’oursons de 2013 et des mâles adultes ont été repérés en pleine activité, alors que l’automne leur avait fourni abondamment, des faines, des châtaignes qu'ils ont continué à consommer cet hiver. La neige s'est cantonnée en altitude et les gelées ont été peu abondantes à basse altitude.

Dans les Alpes du Trentin italien, deux mâles au moins ont été repérés en pleine activité mi février, au cours d’un redoux.

Dans les Abruzzes italiens, des ours ont été repérés également en pleine activité à la mi-mars

Nul doute que la douceur de l’hiver a influencé ce comportement d’une espèce pour qui le sommeil hivernal est un réflexe de survie face au manque de nourriture et aux rigueurs de l’hiver. Si l’hiver est peu rigoureux et qu’il y a de la nourriture, l’hivernation est raccourcie.

C’est un phénomène connu dans les Pyrénées et dans les Monts cantabriques depuis longtemps, dans de pareilles conditions. Néanmoins, des hivers moins froids, avec moins de neige à basse altitude pourraient rendre le phénomène plus fréquent.

                                               Gérard Caussimont