Le FIEP vient de rendre publique « l' Initiative pour l’ours en Béarn » demandant le renforcement de deux ourses.
Un pacte signé par des maires et des bergers de la vallée d'Aspe, des élus territoriaux, avec l'appui de la Région Nouvelle Aquitaine.
Un événement: un pacte local pour l’ours
Le
combat pour le renforcement de l’ours en Béarn vit des moments historiques
Le renforcement d’ourses en
Béarn a recueilli 50% de votes
favorables d’élus régionaux et départementaux le 1er juillet au Comité de massif (volet ours de la
SPVB). La région Nouvelle Aquitaine s’est prononcée officiellement en sa
faveur. C’est déjà un événement qui fait
date.
Suite
à cela, les opposants dont l’IPHB se sont mobilisés, parfois avec des moyens de
pression, des graffitis, etc.
Au
delà de ces postures, la cohabitation avec l’ours est un fait dans le Haut
Béarn (64).
Nous
n’en voulons pour preuve que notre « Initiative
pour l’ours en Béarn » demandant le renforcement de deux ourses.
Elle
a été signée par la moitié des bergers (16 sur 31) actuellement directement
concernés par la présence de l’ours sur les estives de la Vallée d’Aspe et par
5 maires (Etsaut, Borce, Bedous, Accous, Cette Eygun) parmi les plus concernés
par la présence de l’ours aujourd’hui. Des conseillers départementaux et
régionaux (A.Berdou, JF.Blanco, A.Sainte Marie) ont cosigné cette demande avec
le FIEP et la SEPANSO 64. Elle a été transmise au Ministère de l’Environnement.
Cela démontre bien l’évolution de l’acceptation
sociale locale et la crainte de ce que Patrimoine disparaisse. Il n’y a plus
une situation monolithique. En plus de la majorité des citoyens des Pyrénées (cf.
enquêtes d’opinion), il y a des élus, des bergers, des acteurs du tourisme qui
sont favorables à la conservation de cette espèce.
Les voix qui s’élèvent
contre l’ours sont souvent le fait d’éleveurs qui ne vivent pas au quotidien
avec l’ours et que l’on veut effrayer pour des raisons d’élections locales ou
professionnelles, avec souvent des arguments à connotation « populiste et
xénophobe ».
Le simple remplacement des 2
dernières femelles tuées par l’homme dans notre département ne va pas changer fondamentalement
la vie des bergers en montagne. Tout le
monde le sait.
C’est « un chiffon
rouge » que certains agitent pour masquer les vrais problèmes. On aimerait
que ces mêmes leaders se manifestent contre la baisse dramatique des aides
publiques (notamment européennes) aux installations fromagères en montagne et
au transport par hélicoptère et au muletage.
C’est là-dessus que la survie du berger
en estive est en péril et pas à cause de quelques malheureux ours qui font
moins de dégâts que les chiens. Mais point de manifs ni de graffitis sur ce
sujet pourtant vital pour la survie du pastoralisme en estive ! Qui défend
vraiment le berger transhumant et la petite exploitation d’élevage?
Pour nous, La présence de
l’ours a été, est et sera un atout pour le maintien des bergers en montagne.
Beaucoup d’aides ont été créées et financées grâce à la présence de l’ours
(héliportages, radiotéléphones, aides au gardiennage, clôtures et patous,
etc.). Son image est même devenue une marque pour mieux vendre le fromage
fermier ("Pé descaous »). Sa présence a donné pendant des années « un bonus » pour
financer les mises aux normes des cabanes. Pour nous, il faut maintenir le berger et l’ours dans une formule « gagnant /
gagnant » et c’est possible en Béarn.
De plus, à un moment où, au
sein de la Communauté des communes de la vallée d’Aspe, une démarche de promotion
touristique nouvelle s’appuie sur la nature, avec la création d’un « Pôle ours » à Borce et à Etsaut,
(s’appuyant sur un sentier d’interprétation sur l’ours, Parc ours, la Maison du
Parc National) ce serait le comble que l’espèce disparaisse.
Ce document « Initiative pour l’ours en Béarn » est un « pacte »
entre les signataires, articulé autour
de trois axes :
·
Un
renforcement de 2 femelles pour éviter l’extinction en recréant un noyau de
population avec les 2 mâles existant.
La restauration de l’ours ne doit s’accompagner d’aucune
contrainte supplémentaire (maintien des dispositions départementales existantes
en matière de chasse et d’exploitation forestière).
·
Maintien des
aides aux bergers en zone à ours : gardiennage, maintien des patous, des
radiotéléphones, du portage, etc. Application du protocole « ours à problèmes
», allant jusqu’au retrait d’une ourse introduite si nécessaire, avec
remplacement immédiat par une autre.
·
Valoriser la
présence de l’ours et soutenir, par des aides publiques et des
partenariats, les initiatives et les projets de valorisation économique de la
présence de l’ours (pastoralisme, tourisme, etc.).
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