Infos sur l'ours > Les lâchers d'ours slovènes vont se poursuivre dans les Pyrénées

PARIS (AFP) - Les lâchers d´ours slovènes vont se poursuivre dans les
Pyrénées, le Conseil d´Etat ayant autorisé le ministère de l´Ecologie à le
faire, rejetant ainsi la requête des éleveurs de la région. (
voir la suite du texte)

"La requête de la Fédération transpyrénéenne des éleveurs de montagne et
autres est rejetée", a annoncé mardi le Conseil d´Etat, après avoir examiné
samedi en référé (procédure d´urgence) une requête demandant la suspension
de l´introduction de trois nouveaux ours slovènes, déposée par une trentaine
d´associations et de communes des Pyrénées et le Conseil général de
l´Ariège.

 

La ministre de l´Ecologie Nelly Olin a aussitôt indiqué que le plan de
renforcement de l´ours se poursuivrait "dans les meilleurs délais".

"Ces meilleurs délais me permettent de prendre les précautions nécessaires
pour qu´il n´y ait pas de dommage ni d´agitation inutile qui mettrait en
danger la sécurité des personnes", a-t-elle toutefois ajouté, précisant
qu´une équipe technique de l´Office national de la chasse et de la faune
sauvage était restée en Slovénie, prête à capturer la prochaine ourse
attendue en France.

Deux des cinq ours prévus sont arrivés les 25 et 28 avril, deux femelles et
un mâle sont encore attendus. Les éleveurs demandaient l´annulation de la
décision du ministère d´introduire ces cinq ours dans les Pyrénées ainsi que
la suspension immédiate des opérations en cours.

Sur le fond, le Conseil d´Etat a considéré qu´il "n´appartient pas au juge
des référés d´apprécier l´opportunité" d´interdire le plan mistériel.

Le réseau Action Nature s´est aussitôt "réjoui" de cette décision, estimant
le plan ours "tout à fait crucial pour la survie de l’espèce dans l’hexagone".
De même, le maire d´Arbas (Haute-Garonne) François Arcangeli, également
président de l´Adet-Pays de l´ours, qui devait accueillir Palouma, s´est dit
"très satisfait".

Déçus en revanche, les opposants ont aussitôt réaffirmé leur détermination à
gêner les opérations: "Nous ferons tout pour gêner les futures
réintroductions, notamment des barrages, c´est clair net et précis", a
prévenu Francis Ader, président de l´ADIP (Association de défense de
l´identité pyrénéenne).

La fédération régionale des syndicats d´exploitants agricoles a confirmé de
son côté la manifestation prévue samedi à Bagnères-de-Bigorre
(Hautes-Pyrénées).

Les éleveurs estimaient notamment que les opérations devaient être
suspendues, car elles intervenaient au moment même de la transhumance des
troupeaux, et qu´ils n´avaient pas eu le temps de prendre des mesures
efficaces de protection.

Dans son ordonnance rejetant cette requête, le Conseil d´Etat a considéré
que l´ours "figure bien au nombre des espèces (...) vis-à-vis desquelles
l´Etat s´est engagé sur le plan international à assurer la conservation
particulière".

Il a évoqué en deuxième lieu "la concertation conduite à l´égard des élus et
des populations elles-mêmes depuis février 2005" et, en troisième lieu, les
"mesures prises pour prévenir et réparer les conséquences dommageables
pouvant résulter du maintien de la population ursine".

Et il a estimé que "les différents moyens invoqués à l´encontre de la
décision contestée ne sont pas propres à créer un doute sérieux quant à sa
légalité".

"Je ne tire, ce soir, pas de gloire", a souligné Mme Olin. "Nous avons un
vrai souci de biodiversité et de renforcement de population ursine. Ce n´est
pas une victoire mais enfin on peut poursuivre ce plan qui me paraît
indispensable", a-t-elle commenté.

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