En Europe, divers
exemples récents de distances « record » de déplacements d’ours
mâles, au moment des amours, viennent confirmer un phénomène connu.
Les nouveaux moyens de suivi (Télémétrie, photo
automatique, analyses génétiques, communication rapide entre réseaux de suivi,
etc.) permettent de mesurer concrètement les déplacements de mâles à la
recherche de femelles sur des centaines de kilomètres.
Un exemple ce mois de mai : un jeune mâle, nommé
Isonzo, est parti de la région du Trentin, a traversé la région de Belluno,
puis celle d’Udine, pour atteindre la Slovénie. Il a parcouru plus de 300km, en
s’aventurant même involontairement, la nuit, dans des zones périurbaines, comme
le parking d’un centre commercial à Villesse, près d’une voie rapide.
https://www.youtube.com/watch?v=WzGI5tdDoDc
Un deuxième exemple, celle de l’ours Iwo, équipé d’un
collier émetteur qui a parcouru en 3 semaines 190km, en partant de Pologne, il
a traversé la Slovaquie, fait une incursion en Hongrie, puis est revenu en
Pologne. Se déplaçant de nuit, il a traversé des routes, des zones avec des villages, est passé à 5km d’une
grande ville, etc.
Les mâles parcourent de grandes distances, recherchant plusieurs femelles,
afin d’augmenter leurs chances de se reproduire et de laisser une descendance
nombreuse.
Ce comportement inné, existe chez nos mâles
pyrénéens : Pyros, Balou, dans les Pyrénées centrales, Néré dans les
Pyrénées occidentales.
Celui-ci, par exemple, est capable de se déplacer de
Cauterets (Hautes-Pyrénées) à la vallée
de Roncal (Navarre), en quelques jours.
le 07/06/2015 - 07:54:40